Vaccination des Populations Mobiles contre la COVID-19 au niveau des Points d’entrée à haut risque et du centre de transit des migrants de Conakry
— Santé publique
Conakry (Guinée) — le 17 février l’organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et le gouvernement guinéen lancent un programme de vaccination des Populations Mobiles contre la COVID-19. Cette collaboration d’une durée prévisionnelle de 6 mois vise à contribuer à rompre la chaine de transmission le long des axes de mobilité, avec un dispositif concentré aux points d’entrée à haut risque et au centre de transit des migrants de Conakry. Elle est rendue possible grâce à l’appui de l’Union européenne à travers l’initiative conjointe FFUE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants.
Les localités frontalières de Pamelap (Forécariah), Boundoufourdou (Koundara), Kourémalé (Siguiri) et le centre de transit des migrants de Conakry serviront de cadre au déploiement de la campagne de vaccination. Ici, ce sont au moins 83 700 doses de vaccin JANSSEN qui seront administrées aux populations mobiles et aux communautés hôtes ainsi qu’à 7 200 migrants de retour. Pour l’OIM et ses partenaires, c’est là le gage d’un accès plus facile des populations en situation de mobilité aux services de santé de base, dans un contexte sanitaire mondiale qui accentue la vulnérabilité des migrants.
« L’OIM ne souhaite laisser personne de côté, en particulier par ces temps difficiles. C’est pourquoi elle accompagne le gouvernement guinéen dans la mise en œuvre de cette campagne. Pour aider à enrayer la propagation du virus, nous allons nous focaliser sur les lieux de fortes concentrations humaines tels que les points d’entrée et les gares routières ». Ana Fonseca, Cheffe de Mission de OIM Guinée.
UN APPUI CONSTANT AUX AUTORITÉS SANITAIRES
Cette campagne vaccinale s’inscrit dans une continuité du soutien apporté au gouvernement guinéen par l’OIM et l’Union européenne à travers l’initiative conjointe pour la protection et la réintégration des migrants, dans le cadre de la riposte à la COVID-19. Elle se rajoute à une autre campagne mise en œuvre du 10 au 25 septembre 2021 en synergie avec l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, dans les gares routières et les débarcadères du grand Conakry, à l’intention des populations mobiles. 34 909 chauffeurs, commerçant et autres voyageurs, parmi lesquels figuraient 10 843 femmes et 1222 migrants de retours avaient alors reçu leur vaccin.
La Guinée a notifié son premier cas de COVID-19 le 12 mars 2020. A la date du 01 janvier 2022, le pays a enregistré un cumul de trente-deux mille quatre cent quarante-huit cas confirmés, vingt-neuf mille huit cent quarante-deux (29 842) guérisons et trois cent quatre-vingt-onze (391) décès hospitaliers de COVID-19. Pratiquement toutes les régions du pays sont touchées par la maladie. Une troisième vague de l’épidémie en cours sévit actuellement à travers le pays occasionnant ainsi une augmentation des hospitalisations et des décès avec un indice de positivité à 5,4%.
Face à cette situation, l’Etat guinéen privilégie depuis le 5 mars 2021, l’administration de vaccins, compte-tenu du moindre cout de la vaccination en comparaison au dépistage ou aux examens de diagnostic. C’est dans cette optique que l’OIM, partenaire clé du ministère de la Santé dans la gestion et le contrôle des épidémies le long des axes de mobilité, appuie l’ANSS dans la perspective de l’atteinte des objectifs fixés par les autorités sanitaires en matière de vaccination.
